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Page:Spoelberch de Lovenjoul - Les Lundis d’un chercheur, 1894, 2e éd.djvu/43

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36 LES LUNDIS D’UN CHERCHEUR. code a oublié de punir. Mais à quoi pense le codel » Par malheur, l’en fan t réel ne e ressemble guère à tous ces portraits de fantaisie c’est un simple bimane à grosse tête, à bedaine proéminente, à membres grêles, à genoux cagneux, qui lèche les confitures de sa tarline, fourre ses doigts dans son nez, et bien souvent, vu la ri- gueur de la saison, fait de sa langue ou de son coude un mouchoir, comme le gamin moyen- âge don il est question dans Notre-Dame de Paris. s Un homme d’esprit, nous ne disons pas son nom de peur de lui nuire, à qui une femme demandait s’il aimait les enfants, répondit a Oh oui madame, beaucoup, — à huit heures du soir, parce qu’on les couche, ou quand ils sont très méchants, parce qu’on les emporte » Quel trouble, quel désordre jettent dans un intérieur ces démons baptisés ! Avec eux, plus de rêverie, plus de travail, plus de con- versation possible. Ils choisissent le moment où vous cherchez une rime à oncle pour exé- 1. Cest à Sainte-Beuve que ce propos était attribué à cette époque. 11 s’en est défendu depuis dans une lettre adressée en 1868àM.LouisRatisbonne. (Voir sa Nouvelle Correspondance.).