Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/125

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cha les premières lignes par l’invasion de l’Espagne. Aussitôt qu’il régna, il se mit à son œuvre avec la ténacité fixe d’un monomane, et ne voulut plus s’en distraire qu’il ne la vît achevée.

Indifférent aux moyens, par la violence ou par la ruse, par la cruauté ou la persuasion, durant vingt-sept années, il remua l’Islam jusqu’à ce qu’il en eût centralisé entre ses mains les forces éparses. Il avait débuté dans son propre empire, bouleversant de fond en comble les anciens services publics dont il sentait la faiblesse ; il avait refait ses armements selon les données de la science moderne ; il avait assuré les ressources du trésor, grâce à une perception régulière des impôts. Quelques résistances plus ou moins ouvertes, brusquement noyées dans le sang, ne contribuèrent qu’à asseoir sa