Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/14

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son époque, et que d’ailleurs ses visions s’expliquaient par le fait de troubles hystériques. — À quoi la faction radicale répondait qu’elle était très disposée à l’indulgence plénière vis-à-vis d’une irresponsable, mais que, d’autre part, l’hystérie n’avait jamais constitué un titre à aucune espèce de monument commémoratif.

Dans l’état de calme, de repos et de bonheur parfait où l’humanité en était venue, des querelles de cette importance ne s’élevaient pas souvent. Le public, qui au fond se moquait bien de Jeanne d’Arc, s’amusait du débat et en suivait les péripéties avec attention, commentant minutieusement chaque mot des attaques et des ripostes, pointant les coups, établissant des paris comme autour d’une table de jeu. Des sommes énormes étaient