Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/140

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Pour comble, des épidémies disparues depuis des siècles, le typhus, la variole, la peste, arrivèrent à la suite des hordes asiatiques. Brusquement tirés des réceptacles lointains où ils sommeillent éternellement, fouettés par le va-et-vient d’énormes agglomérations humaines, les horribles fléaux parcoururent en moins d’un mois l’étendue de l’immense champ de bataille. Vainqueurs et vaincus, également frappés, succombaient par centaines de mille ; les cadavres pourrissaient en plein air, sur les routes, ou dans les maisons abandonnées, créant ainsi sans cesse des foyers d’infection contagieuse. Mais, tandis que, chez les envahisseurs, les vides se comblaient continuellement par des afflux d’immigrants nouveaux, certaines régions envahies, ou près de l’être, se dépeuplèrent en quelques jours, sans que