Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/142

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Bientôt la frénésie nerveuse des misérables monta à son paroxysme. Une sorte de délire homicide secoua les cerveaux désemparés. On cita en plusieurs villes des faits de cannibalisme, dont quelques-uns accompagnés de circonstances effroyables. Tous les cabanons de toutes les maisons de fous paraissaient être à la fois déversés à travers le monde. Des bandes de forcenés descendirent dans les rues, jetant au hasard des hurlements d’hystériques, massacrant les passants dont ils déchiquetaient les cadavres à coups d’ongles, renversant les édifices coups d’engins explosifs. Parfois, des combats s’engagèrent entre deux troupes de ces aliénés. On vit des communes entières s’anéantir ainsi de leurs propres mains dans une crise générale et soudaine de fureur destructive. — Quand les