Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/146

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la douleur. Écoutez les chefs qui vous commandent. Jouissez des joies de la vie, et ne craignez point la mort. La destinée de l’homme est en dehors de l’homme. Et, s’il est écrit que vous périrez un jour de bataille, le paradis est à l’ombre des sabres. »

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Et maintenant, hélas ! rien ne reste debout de ce qui fut édifié par le labeur des siècles. Les envahisseurs ont foulé aux pieds l’œuvre la plus admirable de la sagesse humaine. Une morale grossière, sanctionnée par la croyance en Dieu, remplace la délicate tolérance scientifique de jadis ; les criminels sont punis ; indifférents à l’amélioration ou au bien-être général, les hommes s’occupent d’observer une loi prétendue divine, dont ils négligent d’analyser le fondement ration-