Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/147

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nel ; ils se soumettent à des autorités gouvernementales qu’ils ne discutent même pas ; ils n’estiment que des vertus de brutes : la foi, la patience, la sobriété, le courage, et ne pratiquent que des devoirs vulgaires. Heureux et fiers de leur force, inconscients de leur servitude, de leur ignorance et de leur misère, inaptes aux merveilleuses subtilités de l’esprit moderne qu’ils dédaignent faute de le comprendre, ils se vantent d’avoir anéanti l’Europe ; ils s’y installent, s’y organisent et s’y multiplient avec la fécondité des races inférieures. Et le plus intelligent d’entre eux serait incapable de citer les minéraux dont se compose Sirius. … …

Les barbares ont reconquis le monde. La civilisation est morte.