Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/29

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qui eût pu entraîner des suites graves.

Le programme des supplices contenait une exécution par la guillotine. Quand on vit sortir d’une porte de prison, soutenu par les aides du bourreau et accompagné par le prêtre, un automate admirablement agencé, à la figure exsangue, aux yeux révulsés par l’épouvante, avec un tremblotement de la mâchoire inférieure et un halètement court de la poitrine qui secouait jusqu’aux épaules, il courut à travers la foule un frisson d’horreur ; au moment où, du mannequin couché sur la bascule un flot de liquide rouge jaillit sur le sol, c’en fut trop pour les nerfs impressionnables du public : des cris de protestation et d’angoisse éclatèrent ; des femmes, des hommes s’évanouirent ; quelques-uns tentèrent de se précipiter vers les issues, renversant les vieillards et les infirmes ;