Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/30

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une bousculade générale se produisit, au milieu de laquelle stridait le hurlement des épileptiques brusquement saisis par une crise. On fut assez heureux pour n’avoir à déplorer aucun accident mortel ; mais le lendemain la presse, avec juste raison, s’élevait contre ces exhibitions sanglantes, dignes d’un autre âge.

Du reste, sauf ce contretemps, rien ne troubla la joie des fêtes. L’incommodité de l’éclairage au gaz, la lenteur avec laquelle ou était contraint d’allumer un à un les réverbères d’une rue, la lueur jaunâtre qu’ils répandaient autour d’eux, tout cet étalage de vieilleries démodées formait pour les Orléanais un spectacle absolument nouveau et parvenait à les faire sourire. Ceux que n’avaient pas complètement anéantis les fatigues de la journée errèrent assez tard dans leurs