Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/49

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la vraie foi. Effrayé de ses propres déportements, il n’avait pas tardé à prendre ses précautions contre lui-même et à voter la question préalable sur les nombreux sujets brûlants de la politique contemporaine. Ensuite, soulagé de tout pénible souci, il s’était joyeusement replongé dans ses conférences habituelles sur l’horreur meurtrière des batailles et l’immoralité des boulets de canon. On votait déjà le septième paragraphe du vœu accoutumé pour la suppression de la guerre, quand on apprit qu’un choc de cavalerie entre dragons et uhlans venait d’ensanglanter la frontière franco-allemande. Pour la première fois, il fallut changer la rédaction de l’ordre du jour par où le Congrès terminait ses séances. On n’avait plus lieu de se renvoyer les uns aux autres les félicitations annuelles.