Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/87

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merie, demeure comme un irrécusable témoin de son erreur et établit amèrement, pour lui mieux que pour tout autre, la profondeur de l’abîme entre le rêve d’autrefois et la réalité d’aujourd’hui. Sans compter que la malignité humaine ne lui épargne jamais l’humiliation, bien pénible pour l’amour-propre, de s’entendre unanimement traiter d’imbécile par ses lecteurs et ses confrères.

Mais aussi, dans le cas actuel, qui eût pu prévoir, tandis que l’on célébrait en 313 les fêtes d’Orléans, que, moins de seize ans après cette date, de si effroyables catastrophes auraient changé la face du globe ? Faut-il donc douter de cette civilisation confortable et paisible qui était si douce, et dont on jouissait si largement ? Un pareil doute serait très grave. En outre, il impliquerait ce corollaire d’un mysticisme