— Oui, comme j’irai ! — Il n’était pourtant pas trop rassuré et étudia l’U et le V de son mieux, comme s’il avait une certaine impression que quelqu’un pourrait venir le saisir au collet et l’emmener où il aimerait mieux ne pas aller.
Le soir suivant, Heidi continua :
Si W te restait inconnu,
Gare au fouet qui là-bas est pendu !
Pierre regarda tout le tour de la chambre.
— Il n’y en a point ! fit-il en ricanant.
— Oui, c’est bon, mais sais-tu ce que le grand-père a dans l’armoire ? Un bâton presque aussi gros que mon bras, et si on le sort on pourra bien dire : « Gare au bâton qui là-bas est pendu ! »
Pierre connaissait bien la grosse baguette de noisetier ! Immédiatement il se pencha sur le W pour tâcher de l’apprendre.
Le jour suivant venaient ces deux vers :
Regarde l’X, ne va pas l’oublier,
Ou tu n’auras rien du tout à manger.
Pierre jeta un regard du côté du buffet où étaient enfermés le pain et le fromage, et fit observer tout fâché :