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AU LECTEUR



Le génie immortel de l’Hellénisme, importé en Occident par les fugitifs grecs au xve siècle, fit disparaître les ténèbres de l’ignorance et la barbarie du moyen âge en donnant le jour à la Renaissance. Dès lors l’esprit humain, libre de toute entrave, prit son essor naturel, et l’humanité reconquit ses titres et ses droits.

Mais, pour atteindre le but que l’ancienne éducation avait constamment poursuivi, il a fallu encore marcher sur leurs traces et recourir aux sources, à leurs principes pédagogiques, basés sur la devise socratique bien connue en latin : s mens sana in corpore sano ; le corps et l’esprit étant naturellement très étroitement liés entre eux.

Or, si le xve siècle fut le point de départ de l’éducation intellectuelle, le xixe siècle est appelé à marquer l’ère de la renaissance de cette éducation physique des anciens et dont les heureux résultats sont universellement bien connus.

La restauration des Jeux Olympiques Internationaux doit, en effet, être considérée comme un événement historique d’une très grande portée, due en grande partie à la noble et généreuse initiative de MM. D. Bikélas et le baron de Coubertin, président de l’Union des Sociétés Athlétiques en France.

Ces jeux, qui seront désormais solennellement célébrés à tour de rôle, dans les capitales du monde civilisé, seront inaugurés dans la ville de Minerve, au mois d’avril de l’an née 1896, et auront lieu dans l’ancien Stade Panathénéen, restauré dans sa splendeur primitive, grâce à la munificence princière d’un noble enfant de la Grèce, M. Georges Avérof, négociant à Alexandrie.

Pour rehausser l’éclat de cette fête internationale et cosmopolite, les jeux olympiques seront dignement présidée