Aller au contenu

Page:Spyridis - Le panorama illustré des jeux olympiques, 1895.djvu/33

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
18
le panorama

rendre la course plus dangereuse, et, par là, plus glorieuse pour le vainqueur. En effet, lorsque les chars venaient à passer devant cet autel, les chevaux étaient si effarouchés qu’ils ne connaissaient plus la voix ou la main de celui qui les conduisait, et renversaient souvent et le char et l’écuyer. Le péril était évidemment d’autant plus redoutable qu’il fallait doubler la borne jusqu’à douze fois.

Dans le Stade, ainsi que dans l’Hippodrome, on affichait le programme et l’ordre des combats. Cet ordre n’était pas toujours le même, attendu que les Éléens avaient le droit de supprimer et d’introduire des combats à leur gré. Toutefois la règle générale que l’on suivait était de consacrer les matinées aux exercices que l’on appelait légers, tels que les différentes courses à pied, le saut, le disque et autres jeux inoffensifs, et les après-midi a ceux qu’on nommait graves ou violents, tels que le pugilat, la course des chars, etc.

L’Olympeîon.

Avant de faire assister le lecteur a la célébration des jeux Olympiques, nous lui ferons d’abord visiter, avec l’aide de Pausanias, notre guide ([1]), le temple de Jupiter Olympien qui est dans l’enceinte de l’Altis ([2]), et nous tâcherons de l’initier aux mystères et aux détails de l’art du grand maître de la sculpture.

Ce superbe temple, nous dit Pausanias, fut construit des dépouilles enlevées par les Éléens à quelques

  1. Historien et voyageur grec du iie siècle de notre ère, qui fit la description de tous les monuments des beaux-arts existant de son temps. Il ne nous en reste aujourd’hui que quelques livres sur ceux de la Grèce continentale.
  2. Les membres de tous les temples qui décoraient l’Altis sont presque tous découverts gisant sur le sol.