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Page:Spyridis - Le panorama illustré des jeux olympiques, 1895.djvu/32

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des jeux olympiques

deux stades Olympiques, soit 394 mètres et 50 centimètres ; sa longueur, du double, soit 789 mètres, séparée du Stade par un édifice appelé barrière ou aphesis ; l’Hippodrome représentait ([1]) une forme de proue de vaisseau, environné de loges ou remises voûtées pour les chevaux et les chars. Devant ces loges, et d’un bout à l’autre de l’Hippodrome, on tendait une grosse corde servant à contenir les chevaux et les chars dans ce qu’on appelle aujourd’hui les boxes respectifs que le sort leur avait assignés. À l’endroit où cette barrière rejoignait un portique appelé portique d’Agnaptos, elle s’élargissait par les côtés et se rétrécissait vers la lice, ce qui formait une espèce d’éperon. C’est là qu’on affichait le programme des courses hippiques. Là aussi était placé un dauphin de bronze enlacé autour d’une tige de fer et mû par un ressort. Au milieu de l’éperon se trouvait un autel sur lequel figurait un aigle de bronze, dont les ailes se déployaient instantanément au moyen d’un ressort.

Lorsque tout était prêt, au signal donné, on voyait le dauphin s’enfoncer dans la terre, afin de rendre plus libre l’entrée de la lice. On lâchait alors le câble : les combattants s’avançaient avec leurs chevaux et leurs chars, et se rangeaient au pied de l’éperon, où l’on avait soin de les apparier.

À l’extrémité de la lice, a l’endroit où étaient situées les bornes qui déterminaient la longueur de l’Hippodrome, se trouvait un autre autel de forme ronde, consacré a un génie nommé Taraxippos, qui signifie « terreur des chevaux ». Ce génie, d’aspect hideux, avait été façonné ainsi, afin d’effrayer les chevaux et de

  1. Pour éviter des dépenses énormes qu’exigeaient le déblaiement des trois quarts de cet édifice couvert de limon déposé par le fleuve, les archéologues allemands se sont contentés de le mesurer seulement.