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des jeux olympiques

garantir de l’extrême chaleur, la voûte se fendit tout-à-coup et s’entr’ouvrit en plusieurs endroits. Ses amis voyant le péril prirent la fuite. En vain essaya-t-il de soutenir avec les mains la montagne qui s’écroulait, il resta enseveli sous les ruines.

Celle-ci, qui est sortie du ciseau du célèbre Lysippe, le sculpteur d’Alexandre le Grand, c’est la statue de Chilon de Fatras (Achaïe) qui remporta aussi plusieurs victoires.

Cette statue qui semble remuer les bras comme pour repousser un ennemi invisible, c"est Glaucos, pugiliste de Caryste (île d’Euboée), qui remporta aussi plusieurs couronnes. Son père l’ayant aperçu un jour se servir de son poing en guise de marteau pour enfoncer le soc d’une charrue qui s’était détaché, le conduisit aux jeux. Il concourut au ceste et il allait succomber, lorsque son père assis dans le stade lui cria : « Frappe, mon fils, comme sur la charrue. » Ranimé par ces paroles, Glaucos redoubla d’ardeur et remporta la victoire.

Ici c’est l’athlète Timanthe. Dans sa vieillesse, Timanthe s’exerçait tous les jours a tirer de Parc. Un voyage qu’il fit l’obligea de suspendre cet exercice. Il voulut le reprendre à son retour, mais voyant que la force était diminuée, il dressa lui-même son bûcher et se jeta dans les flammes.

L’athlète qui tient les haltères, c’est Hymon d’Élide. Dans son enfance, cet athlète était perclus de rhumatismes ; les médecins lui ordonnèrent beaucoup d’exercices physiques. Il mit avec tant d’ardeur qu’il remporta même des prix au pentathle.

Voici Timocréon, athlète et poète satyrique en même temps, né à Rhodes au ve siècle. Il remporta le prix aux jeux Olympiques, il se rendit célèbre par sa gourmandise et par sa mauvaise langue.