Aller au contenu

Page:Spyridis - Le panorama illustré des jeux olympiques, 1895.djvu/70

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
55
des jeux olympiques

Voici d’abord, à l’Ouest, le Prytanée, édifice superbe, de forme carrée dont le réfectoire (Hestiatorion) sert aux banquets officiels, donnés en l’honneur des grands personnages, des villes amies ou des vainqueurs aux divers combats. On y voit aussi un autel consacré à Hestia (Vesta) où le feu sacré est entretenu nuit et jour.

Viennent ensuite les Thermes (bains) et à côté de cet édifice le grand Gymnase de la Ville, dont le portique seul mesure plus de 210 mètres de long et que nous venons de visiter avec le coquet édifice d’a côté : la Palaistre.

Nous traversons l’Hérôon, temple destiné aux héros qui se sont immortalisés. Puis l’atelier de Phidias et d’autres édifices, chefs d’œuvre d’architecture et de sculpture, qui peuplent l’Olympie et dont l’énumération serait trop longue et fastidieuse. D’ailleurs le jour étant a son déclin, passons à la hâte le Bouleutérion où le Sénat tient ses séances et nous admirons le Léonidaion, palais bâti par un riche habitant de l’Élide et destiné à loger les notables étrangers, les ambassadeurs, les théores et autres grands personnages.

Mais nous ne pouvons pas nous empêcher de nous arrêter devant la maison de Néron, de laquelle l’originalité attire la curiosité et l’hilarité des visiteurs.

C’est une construction en effet bien bizarre et d’un goût peu artistique ; la façade en est lourde, grossière et sans symétrie. Quant à la division intérieure elle ressemble à celle d’un autre obscur et horrible qui vous donne le frisson. En un mot, l’aspect lugubre de cet édifice, éclairé par les derniers rayons du soleil couchant, nous inspire un sentiment de terreur indéfinissable ; car il semble porter l’empreinte morale et les traits sombres qui caractérisaient l’âme du maître du céans. Il est, du reste, au milieu de cette harmonie artistique, comme