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Page:Spyridis - Le panorama illustré des jeux olympiques, 1895.djvu/69

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le panorama

et l’on commence par les plus jeunes. Ce concours a lieu dans le même stade, mais diminué d’un dixième. C’est un agréable spectacle que de voir ces charmantes jeunes filles concourir dans la carrière, les cheveux dénoués, l’épaule droite découverte jusqu’au sein, vêtues seulement d’une tunique courte, d’un chiton qui s’arrête un peu au-dessus du genou. Dans chaque course, la première arrivée reçoit une couronne et une part de victimes. Elles ont le droit, aussi, de placer leur portrait dans le temple d’Héra.

Du temple de Junon nous passons ensuite à celui de la Mère des dieux (Métrôon), situé au nord-ouest de l’Héraîon et le long de l’enceinte occidentale ; il ne possède que 30 colonnes, mais il est plus élégant que ce lui de Junon.

Un monument circulaire, entouré de colonnes, attire un peu plus loin nos regards. Il fut bâti par Philippe, roi de Macédoine, après la bataille de Chéronnée et porte le nom de Phillipeîon. On y remarque la statue de ce roi, celle d’Alexandre le Grand, son fils, et celle d’Amyntas, son père, toutes d’or et d’ivoire.

À l’extrémité de l’enceinte du nord se trouvent les Trésors, sortes de petits bâtiments carrés, destinés à recevoir les offrandes des villes de la Grèce en l’honneur de Jupiter. Bien que les maisons de Trésors d’Olympie la plupart bâties par les villes de la Grande Grèce, soient faites à l’instar de celles de Delphes, elles sont bien loin cependant de les égaler en richesses et en grandeur ; seule l’Exedra d’Hérode Alticus, riche athénien, qui fit bâtir à Athènes le Théâtre en l’honneur de sa femme Règile, mérite bien quelque attention.

Nous sortons de l’enceinte sacrée pour en parcourir les côtés extérieurs le long desquels sont rangés les édifices publics, la plupart bâtis en marbre et de dimensions colossales.