Page:Staerk - Le P. Jean de Cronstadt, vol. I, 1902.djvu/128

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elle se réchauffe et le vêtement qui non seulement recouvre sa nudité coupable, mais lui sert d’ornement et comme de manteau royal, c’est-à-dire, le vêtement de notre rédemption par notre Seigneur-Christ. L’homme se trouve à chaque instant de son existence dans deux milieux, dont l’un est matériel, et l’autre spirituel, et qui pourvoient tous les deux à tous ses besoins ; le premier contribue à sa nature corporelle, le second à sa nature spirituelle ; le premier, c’est la nature visible, le second, c’est l’éternel Esprit de Dieu dans Sa Trinité. L’Esprit divin étant pleinement partout est au dessus de tout ; et comme il renferme tout, il n’a pas de limite. Nous sommes par nous-mêmes si nuls et si faibles que nous recevons non de nous, mais de dehors tout ce qui est nécessaire à notre existence ; l’homme par lui-même n’est rien. Et de même que notre corps se fortifie par l’air et les aliments, notre âme se fortifie par la prière, par la lecture de l’Écriture Sainte, et par le Saint-Sacrement. D’un autre côté, le royaume du très-clément et tout-puissant Seigneur, renferme des esprits méchants, déchus, qui habitent principalement l’air et la terre ; et comme ils ont dès le commencement entraîné l’homme au mal et qu’ils ont toujours existé, existeront, ainsi que le genre humain, jusqu’à la fin des siècles, ils forment, pour ainsi dire, un milieu dont nous sommes entourés et dans lequel nous vivons. Les hommes étant des êtres libres, mais en même temps déchus, quoique rachetés par le Fils de Dieu, et se trouvant dans cet état de grâce librement, à cause de leur foi, de leur amour pour Dieu et de leurs bonnes œuvres, les hommes, dis-je, doivent par une prière incessante à Dieu se prémunir contre les forces hostiles qui attaquent notre âme et veulent nous capturer pour faire de nous leurs esclaves et leurs pareils en esprit. Nous devons tous être bien sur nos gardes et ne pas nous allier aux esprits du mal