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Page:Staerk - Le P. Jean de Cronstadt, vol. I, 1902.djvu/127

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ou par les bonnes pensées et les bonnes actions. En examinant les conditions de l’existence de notre organisme corporel, nous remarquons que la nourriture et la croissance du corps se produit jusqu’à un certain temps sans entrave ; mais si un poison quelconque se trouve ajouté à la nourriture, à la boisson, ou si un principe contagieux est répandu dans l’air que nous respirons et pénètre dans notre organisme, le corps devient tout de suite malade et subit la mort, à moins qu’un secours n’intervienne pour le sauver. La même chose a lieu dans notre organisme spirituel : tout va bien pour un certain temps, mais dès que le démon se met à l’attaquer, l’âme commence à souffrir péniblement. Elle devient, pour ainsi dire, inanimée et éprouve le besoin d’un prompt secours de la part du Médecin Céleste, le Dieu des esprits. Ce secours ne s’obtient qu’à force de prières et de foi. Les ruses que le démon déploie dans l’âme d’un homme, correspondent aux poisons de la nature matérielle, avec cette différence que le poison matériel pénètre rarement dans notre corps, au lieu que les ruses de l’esprit du mal sont toujours auprès ou autour de nous. De même que la lumière, l’air, l’eau, les aliments, plantes et animaux, qui forment le milieu dans lequel notre corps habite, sont toujours là pour maintenir sa vie, de même notre âme peut disposer toujours en abondance des forces nécessaires pour maintenir sa vie, des aliments et des vêtements spirituels qui sont dans la sainte-Trinité, Dieu se trouvant pleinement en chaque endroit, comme l’air ou comme la lumière intellectuelle des âmes. Il est prêt à tout moment, selon la mesure de notre foi et de notre ferveur dans la prière, à maintenir les forces de notre âme par sa grâce incessante, à être pour nous la lumière de notre intelligence et de notre cœur, à être l’air que notre âme respire, la nourriture dont elle se nourrit et se fortifie, la chaleur vivifiante dont