Page:Staerk - Le P. Jean de Cronstadt, vol. I, 1902.djvu/156

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de mon âme, et délivrez-là des ennemis qui ne cessent de lutter contre moi. (Hymne).[1]

— Rends grâces à notre divine Protectrice, toujours prompte à nous secourir, la Toute-pure et Toute-clémente Vierge Marie, Mère de Dieu, qui nous sauve des morsures et des meurtrissures du démon, si nous l’implorons sincèrement. Porte vers elle le regard de ton cœur dirigé par l’Esprit-Saint qui est partout, qui remplit tout et qui est simple. Tu ne manqueras pas de la voir, comme si elle se trouvait auprès de ton cœur. Dis-lui alors : ô Sainte Vierge Marie, prompt secours des chrétiens, sauvez-moi de l’ennemi qui me poursuit ! Et elle te sauvera immédiatement, selon ta foi, selon la force de l’espérance que tu as en elle. L’abattement, le feu brûlant et le découragement pénible que tu éprouvais disparaîtront à l’instant. Seulement il faut avoir présent à ta pensée et croire fermement que le Saint-Esprit est partout, à chaque endroit, qu’il est un Être simple, que tout le ciel nous est proche avec lui, de même que tous les Anges et tous les saints. Il suffit de croire, mais avec fermeté, que nous n’avons qu’à invoquer le Seigneur ou la Sainte-Vierge, ou tel Saint, et le faire de tout notre cœur, avec une foi lumineuse, avec un repentir sincère de nos péchés, et le salut brillera pour nous à l’instant. Le secours que nous prodigue la Reine des cieux est véritablement miraculeux ! Il agit sur notre âme comme un baume salutaire, comme un arôme délicieux, comme une eau calmante, et pour l’obtenir nous n’avons qu’à contempler la Reine clémente des yeux de notre cœur, en mettant toute notre espérance dans sa bonté et dans sa puissance. Mais c’est là le difficile, — cette contemplation unie d’une foi ardente à la Mère de la divine grâce, ou au Seigneur, ou aux Saints !

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