Page:Staerk - Le P. Jean de Cronstadt, vol. I, 1902.djvu/163

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d’une personne, par exemple : le Seigneur, la Sainte-Vierge, les Anges, les Saints, personnes sacrées dont l’intervention a été une source de bienfaits pour le genre humain et pour l’Église de Dieu en général. Il faut approfondir l’histoire de l’évènement ou de la personne, se rapprocher dans son cœur de l’un et de l’autre, en devenir le contemporain, s’y assimiler ; autrement la fête sera imparfaite et désagréable à Dieu. Les fêtes doivent influer sur notre vie, ranimer notre cœur, réchauffer notre foi aux biens futurs, et perfectionner la sainteté des bonnes mœurs. Cependant nous passons les jours de fête plutôt dans le péché ; nous les voyons arriver sans nous donner la peine de réfléchir sur leur importance, et nous les rencontrons d’un cœur incrédule et froid, et nullement préparé à ressentir les grands bienfaits que Dieu nous a accordés dans la personne ou dans l’évènement que l’Église nous prescrit de fêter.[1].


§ 2. — De la Mort et de l’Éternité.


Le temps coule sans s’arrêter. Mon corps change et dépérit à vue d’œil, à mesure que j’avance en âge, et enfin il finit par disparaître. Le globe terrestre, comme son mouvement le démontre, semblable à une horloge que l’on aurait montée, décrit son ellipse dans l’espace infini avec une rapidité incroyable, comme s’il voulait arriver le plus vite possible à la fin de la route qui lui a été tracée dans l’immensité. Tout change, tout passe. Où donc se trouve l’immuable, le perpétuel ? Il se trouve dans la puissance qui met en mouvement toutes les choses et qui les dirige vers leur but respectif. Il se trouve dans l’origine, dans la cause première de tout ce qui a été créé avec tant de variété. Ce principe

  1. P. 70.