Page:Staerk - Le P. Jean de Cronstadt, vol. I, 1902.djvu/24

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conserve leur existence et leur force comme Créateur et comme Bienfaiteur.[1].

— Dieu est un être simple et parfait au plus haut degré, c’est-à-dire tout ce qu’il y a de plus pur en fait de sainteté, de bien et de justice. Pour être uni à lui, pour être un esprit avec lui (car nous provenons tous de Dieu), nous devons acquérir par l’effet de sa grâce ce haut degré de simplicité dans le bien, dans la sainteté et dans l’amour. Tous les saints qui sont au ciel ont été purifiés par le Sang du Fils de Dieu, par le Saint-Esprit, et n’ont pas même l’ombre d’un péché. S’ils ont travaillé pendant leur vie terrestre, s’ils ont mortifié leur chair, s’ils ont marché courageusement dans le chemin de la sainteté et de la crainte du Seigneur, c’était pour s’unir d’une union éternelle avec cet être souverainement bienheureux, dont la substance est la sainteté. C’est pour cette même raison que nous voyons subsister jusqu’à nos jours la sainte Église avec toutes ses institutions, l’Office Divin, les Sacrements et les cérémonies religieuses, ainsi que les carêmes, pratiques établies pour purifier et sanctifier les enfants de Dieu et pour les unir à cet Être suprême et bienheureux que nous glorifions dans sa Trinité comme Père, Fils et Saint-Esprit.[2]

— Lorsque l’homme arrive à ressentir Dieu dans tous ses désirs, dans toutes ses pensées, dans toutes ses intentions, paroles et actions, c’est que le règne de Dieu s’approche de lui. Il voit alors Dieu en toute chose, dans le monde de la pensée, dans le monde de l’activité et dans le monde matériel. Il découvre alors, d’une manière tout à fait évidente, la toute-présence de Dieu, et la pure crainte de Dieu pénètre son cœur. Il cherche à chaque instant à être

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