Page:Staerk - Le P. Jean de Cronstadt, vol. I, 1902.djvu/44

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née à nous préparer à la vie à venir. Nous ne devons pas songer à toutes ces futilités, ni lorsque nous sommes éprouvés par le malheur, ni lorsqu’il nous paraît que nous sommes parfaitement tranquilles et heureux, par exemple lorsque nous sommes au théâtre ou en soirée, vêtus de superbes toilettes ou couverts de bijoux, lorsque nous goûtons les plaisirs de la table ou que nous nous laissons emporter par le tourbillon de la danse ; lorsque nous nous promenons dans des voitures élégantes, etc. Au milieu de tous ces plaisirs mondains un malheur immense plane sur vous par cela seul que vous êtes homme : vous êtes un pécheur, vous êtes un ennemi de Dieu, vous êtes en danger de perdre la vie éternelle, surtout si vous menez une vie dissipée, si vous ne faites aucune œuvre de pénitence. Le courroux de Dieu vous menace, surtout si vous n’implorez pas sa miséricorde par la prière et le repentir. Ce n’est donc pas aux plaisirs, mais aux larmes que vous devez songer. Les plaisirs ne doivent pas être fréquents et ceux que vous devez préférer, ce sont ceux que la foi vous offre dans les solennités de la religion.[1].

— Pourquoi le Seigneur prolonge-t-il notre existence de jour en jour, d’année en année ? Il la prolonge pour que nous puissions arracher et jeter loin de nous le mal qui règne dans notre âme et conquérir la sainte simplicité des enfants de Dieu, pour que nous devenions, pour ainsi dire, doux comme des agneaux, simples comme des enfants, pour que nous apprenions à nous défaire de tout attachement terrestre, à nous attacher uniquement à Dieu et à l’aimer de tout notre cœur, de toute notre âme, de toutes nos forces, de toutes nos pensées, et notre prochain comme nous-mêmes. Hàtons-nous donc, par une sincère et ardente

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