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CHAPITRE III

DE LA SAINTE MESSE




§ I. — Du Saint Sacrifice de la Messe et de la Communion


La Messe est la cène, la table de l’amour de Dieu pour le genre humain. Autour de l’Agneau de Dieu tous sont réunis sur la patène, les vivants et les morts, les saints et les pécheurs, l’Église triomphante et l’Église militante.[1]

— Qu’arriverait-il de nous, ô Seigneur Jésus, si vous faisiez jaillir la lumière de votre divinité contenue dans votre très pur sacrement, lorsqu’il repose sur l’autel pendant la sainte Messe, ou lorsque votre prêtre porte la sainte custode sur la poitrine en se rendant chez un malade ou en en revenant ? Cette lumière ferait tomber par terre d’épouvante tous ceux qui se trouveraient sur son passage ou qui l’auraient seulement aperçue de leurs fenêtres, car les anges eux-mêmes se voilent de leurs ailes en approchant de votre gloire redoutable. Et pourtant quelle froideur voyons-nous quelquefois devant ce mystère céleste ! Avec quelle indifférence certains prêtres procèdent à la redoutable consécration du Saint Sacrifice ![2]

— Vous avez écrit un livre, supposons, sur la Sainte Trinité, vous le faites tirer à tant de milliers d’exemplaires. Tous ces exemplaires contiennent le même style, le même esprit, les mêmes paroles que le manuscrit. Il en est de même dans l’oblation du pain et du

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  2. Page 230.