Page:Staerk - Le P. Jean de Cronstadt, vol. I, 1902.djvu/98

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vers les vertus célestes, paisibles, bienheureuses et pleines de lumière, vers les saints qui résident au ciel, ou bien vers le monde, vers les biens terrestres, tels que le boire et le manger, les vêtements, la demeure, vers les hommes adonnés au péché et leurs occupations futiles ? Oh ! si notre regard était toujours porté sur Dieu ! Mais ce n’est que dans la nécessité et dans le malheur que nous tournons nos regards vers le Seigneur, tandis que dans la prospérité nous les tournons du côté du monde et de ses vaines pompes. Mais quel profit puis-je tirer, me diras-tu, de cette contemplation du Seigneur ? Voici lequel : tu obtiendras une paix et une tranquillité profonde pour ton cœur, la lumière pour ton intelligence, une sainte énergie pour ta volonté et la délivrance des pièges du démon. Mes yeux sont toujours élevés vers le Seigneur, dit David, et il en explique la raison : Parce que, dit-il, c’est lui qui dégagera mes pas des pièges qui m’environnent. (Psal. XXIV, 15). J’écouterai ce que dira le Seigneur, ses paroles de paix sur son peuple et sur ses fidèles. (Psal. LXXXIV, 9).[1].

— Essayez de passer, ne fût-ce qu’un seul jour, selon les commandements de Dieu, et vous verrez, vous sentirez vous-même, combien il est agréable de remplir la volonté de Dieu ; car la volonté de Dieu par rapport à nous, est notre vie et notre béatitude éternelle. Aimez le Seigneur de tout votre cœur, au moins autant que vous aimez vos parents et vos bienfaiteurs ; estimez à leur valeur l’amour et les bienfaits qu’il vous prodigue, c’est-à-dire, examinez par la raison dans votre cœur, comment il nous a donné l’existence et tous les biens qui s’y rattachent, comment il tolère vos péchés et quelle patience sans bornes il a pour vous, comment il vous pardonne un nombre infini de fois, si vous res-

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