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la lecture des Livres saints et des prières, ou bien, parfois, c’est une fausse honte qui en est la cause. Ô pauvres, ô misérables que nous sommes ! Nous éprouvons la honte pour des choses que nous devrions considérer comme un honneur insigne ! Ô êtres ingrats et remplis de mal ! quels tourments ne méritons-nous pas, si nous nous comportons ainsi.[1].


§ 2. — De l’examen de la Conscience.


La Conscience, c’est un rayon de lumière provenant de l’unique soleil qui éclaire toute la création, c’est-à-dire de Dieu. Par la voie de la conscience le Seigneur votre Dieu gouverne l’humanité en roi juste et tout-puissant, et combien son pouvoir est grand grâce à la conscience ! Personne n’est capable d’en étouffer entièrement la voix ! Elle parle à chacun sans hypocrisie, comme la voix de Dieu lui-même ! Grâce à la conscience nous ne sommes tous qu’un seul homme devant Dieu, et les dix Commandements qu’il nous a donnés s’adressent, pour ainsi dire, à un seul homme : Je suis le Seigneur ton Dieu, tu n’auras point… tu ne feras point d’idole taillée ; tu ne prendras point ; souviens-toi de sanctifier le jour du sabbat ; honore ton père et ta mère ; tu ne tueras point ; tu ne seras point adultère ; tu ne déroberas point ; tu ne porteras pas de faux témoignage ; tu ne convoiteras point (Exod. XX, 1-17). Ou encore : tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et ton prochain comme toi-même (Marc. XII, 30-31), parce que mon prochain est mon pareil dans tout.[2].

Examine-toi plus souvent : remarque de quel côté se tourne ton cœur. Est-ce vers Dieu et la vie future,

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