Page:Stanley - Comment j'ai retrouvé Livingstone, trad Loreau, 1884.djvu/36

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toilette sur l’esprit des païens, je dois dire eu prélat-missionnaire qu’Arabes et Vouangouana le trouvaient d’un suprême ridicule.

Pauvre cher évêque ! Je l’aurais aimé volontiers sans cette exhibition de robe épiscopale dans les rues de Zanzibar[1].

Les missionnaires français, par contre, témoignaient d’un esprit éminemment pratique. Ils ne se bornaient pas à inculquer les dogmes religieux à de nombreux convertis ; ils leur enseignaient les métiers utiles, et formaient des agriculteurs, des forgerons, des charpentiers, des mécaniciens, des constructeurs de bateaux. Ils avaient pour tout cela des professeurs à la fois intelligents et laborieux ; et les magasins qu’ils avaient organisés dans la ville méritaient la visite d’un étranger.

Leur établissement, situé à Bagamoyo, était d’une grande importance. Le nombre des fidèles qu’ils avaient là, écoliers et néophytes, s’élevait à plus de deux cents. À la mission était joint un domaine, cultivé par les élèves, et qui était un modèle d’industrie agricole. Non-seulement il fournissait de quoi vivre à l’institution tout entière ; mais il donnait encore un excédant de produits.

  1. Voir dans Livingstone, Explorations du Zambèze et de ses affluents, Paris, Hachette, 1866, pages 528-630, les débuts de l’évêque Tozer en Afrique.
    (Note du traducteur.)