chœur et on s’occupa de la restauration de la tour du nord.
Donnons en passant un coup d’œil sur une église qui vaut une cathédrale, la collégiale de Saint-Quentin, dont le chœur et la tour paraissent bien avoir été, au milieu du xiiie siècle, l’œuvre du célèbre Villard de Honnecourt ; consolidé en 1316 par Jean Lebel, cet édifice fut plus tard (1372) maltraité par un certain Pierre Chaudun qui, révoqué pour malfaçons, voyant ses biens confisqués et employés par ordre du roi aux réparations de l’église, se pendit l’année suivante. Les maîtres d’œuvre Gilles Largent, frère d’un architecte de la cathédrale d’Amiens (1394-1400), Jean Douterrains et Jean Dervillers lui succédèrent ; ce dernier acheva le transept méridional, dont les voûtes étaient à refaire cinquante ans après. Puis, après Sébastien Trestant (venu de Laon) et Colin de Mantes dont nous savons fort peu de chose, apparaissent Jacques Bolant, qui restaure les voûtes du chœur, et Noël Colard, arrivé de Valenciennes par ordre exprès du roi, en 1477, pour visiter l’église et reconstruire dans d’excellentes conditions le transept méridional, qui fut achevé en 1487.
Donnons en même temps un souvenir attristé à l’ancienne cathédrale de Cambrai, sottement démolie il y a un siècle : le plan du chœur et des chapelles absidales était l’œuvre de Villard de Honnecourt, qui vers 1230 avait pris modèle sur le chœur de la cathédrale de Reims ; nous savons aussi que la voûte de la croisée du transept avait été édifiée vers 1340 par le frère Gérard, maître maçon de l’abbaye de Vaucelles, et que peu d’années après des travaux furent exécutés à la