et fut remplacé par Jean Terrelion. En 1462 on voit le maître d’œuvre Antoine Colas plus spécialement chargé des réparations à effectuer au portail du transept nord ; son successeur en 1484, Jenson Garnache, exhausse les grands piliers de la nef et construit les voûtes de la grande nef (1497). Mais déjà les architectes imbus d’autres principes vont transformer leurs méthodes.
C’est une bien charmante et bien délicate église que Saint-Urbain de Troyes, entreprise en 1264, grâce à un subside considérable fourni par le pape Urbain IV, originaire de cette ville, et grâce au zèle que mit à la continuer un autre Troyen, le cardinal Ancher, neveu du pape Clément IV. Le plan et la construction du chœur et du transept sont l’œuvre d’un homme de génie, Jean Langlois, qui a réussi dans cet édifice à pousser jusqu’aux dernières limites les principes d’équilibre de l’art gothique, et que M. Lefèvre-Pontalis considère à juste titre comme le véritable précurseur du style élancé du xive siècle. Était-il originaire d’Angleterre ou avait-il fait dans ce pays un voyage qui lui valut son surnom ? Il est difficile de se prononcer. Bourgeois de Troyes, il appliqua dans la construction les procédés en honneur dans les écoles champenoise et bourguignonne. En 1267, il avait disparu, s’étant croisé, et ayant laissé une situation embarrassée.
On sait, par le récit d’un vieux chroniqueur anglais (Gervais de Canterbury) que Guillaume de Sens, « aussi habile en charpenterie qu’en architecture », avait été choisi parmi plusieurs architectes français et anglais, en 1175,