être cet Étienne de Mortagne, qualifié de maître d’œuvre à la fin de l’année 1279, et vraisemblablement le même qui conduisit les travaux de construction de la magnifique église abbatiale de Marmoutier où il aurait été enterré en 1293. Après lui, son confrère Simon du Mans semble bien avoir continué les traditions de son prédécesseur. Le xiiie siècle vit s’élever le chœur et l’abside ; le xive est contemporain du transept et des premières travées de la nef : les malheurs des temps et les malfaçons précédentes ne permirent pas de continuer avec régularité l’édification. On ne sait au juste quel rôle on doit attribuer au maître de l’œuvre André Frèredoux, signalé en 1385 ; mais Guillaume Leroux serait l’auteur de la magnifique charpente qui couvre la partie de la nef achevée en 1430. Dès 1432, nous nous trouvons en présence d’un architecte célèbre, Jean de Dammartin, et il reparaît encore comme « maître de la maçonnerie » de l’église métropolitaine jusqu’en 1453, en même temps que l’on suit sa trace à Paris et au Mans. Si celui-ci termine la nef, le portail fut commencé par Jean Papin, mort en 1480 et enterré dans l’église Saint-Pierre-des-Corps ; le clocher septentrional serait l’ouvrage de Jean Durant, ancien compagnon de chantier, à l’extrême fin du xve siècle.
Après deux incendies successifs, la cathédrale Saint-Julien du Mans fut rebâtie vers 1140 ; la nef et les transepts étaient terminés en 1158, date de la dédicace solennelle de l’église. C’est après 1217 seulement que l’on songea à entreprendre le magnifique chœur, d’une harmonie si grandiose et d’une conception si habile : les travaux étaient