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Page:Stenay - Portraiture d’une famille prussienne, 1888.djvu/12

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Après son procès en appel, perdu, en 1874, malgré le talent déployé par son ami le républicain Jules Favre, Melle Jeanne-Amélie Naündorff comprit comme le Mercure galant que

Tant qu’on demeure fille on n’est point en repos.

Puis, elle rumina à son aise ces deux vers de Regnard :

Et... Rester vieille fille est un mal plus affreux
Que tout ce que l’hymen a de plus dangereux.

Enfin, retrouvant des sympathies en Poitou, dans ses anciennes connaissances fourvoyées, elle se décida, en 1876, à donner sa main... pseudo-royale à un veuf bourgeois, le plus jeune frère de M. l’abbé Jean-Baptiste Laprade, curé de Mazerolles (Vienne), c’est-à-dire M. Xavier-Abel Martin-Laprade, possesseur du petit manoir du Logis-de-Mazerolles[1]. Il fut heureux d’exalter les cinquante-sept printemps d’une « princesse » délaissée ; d’une Prussienne il fit une Française. Ô noble cœur ! Était-ce l’amour de don Quichotte pour Dulcinée ?

Nous ignorons si alors il reconnut avec l’Ésope de Boursault,

  1. Il nous a écrit deux fois en signant Xavier Martin. Par son langage, le prince-époux montre assez qu’il n’est pas ce qu’il croit ou voudrait être.