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Page:Stenay - Portraiture d’une famille prussienne, 1888.djvu/50

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se mettait dans une situation terrible s’il n’avait pas été réellement le fils de Louis XVI et reconnu comme tel ; car il existe en Autriche une loi aussi ancienne que la monarchie, d’après laquelle est puni de mort tout individu qui se qualifie faussement d’être parent du souverain[1] ; 3° que le duc de Normandie resta sous les verrous plusieurs années au secret, sans subir jamais aucun jugement, et qu’il fut, par suite de ses réclamations, mis en liberté par ordre de l’empereur d’Autriche, lequel ne prit cette décision que parce que le gouvernement de Charles X lui fit déclarer que celui-ci ne reconnaissait pas le prisonnier de Milan pour Français.

Si cela ne vous suffit pas, M. Touchatout, allez consulter ou lever l’écrou du duc de Normandie à

  1. Après de longs mois de recherches laborieuses dans les Archives de Paris et de la province, l’un de mes amis a découvert des documents tels qu’il faudra, bon gré mal gré, se rendre à l’évidence, lorsqu’il les aura mis au jour dans un ouvrage important, qui résoudra définitivement la question Louis XVII tant controversée depuis bientôt un siècle. – À la date du 6 janvier 1888, cet ami m’écrivait entre autres choses, ces lignes : « ... Malgré la pression de Louis XVIII sur l’empereur d’Autriche, celui-ci bien édifié sur la véritable identité de son prisonnier, tenta à plusieurs reprises de s’exonérer d’une telle complicité ; mais, la question d’État dominant, Louis XVIII lui faisait savoir que rendre la liberté à Louis-Charles c’était, par son retour en France, faire éclater le plus scandaleux des procès, qui porterait la déconsidération sur le gouvernement français... »