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Page:Stenay - Portraiture d’une famille prussienne, 1888.djvu/49

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VI

Ignorance d’un chicaneur

Suivons toujours pas à pas les réflexions de mon contradicteur, pour en faire toujours bonne justice.

M. l’abbé Touchatout voudrait me chicaner, parce que je rapporte avec Suvigny, l’auteur de la Restauration convaincue d’hypocrisie, etc., que Charles X, en 1825, n’a pas voulu reconnaître le prisonnier de Milan comme étant Français, par la raison justement que ce prisonnier n’était pas Claude Perrin, de Lagnieu. Or nous parlons tous deux d’après le récit des Mémoires d’un contemporain, dont il n’est pas permis de suspecter la véracité sur ce point, quand on sait : 1° par le procès Richemont de 1834, que M. de Caraman, ambassadeur du gouvernement français à Vienne, avait fait incarcérer le duc de Normandie dans la prison Sainte-Marguerite à Milan, et ce par ordre secret de Louis XVIII, et qu’Alexandre Andryane, ancien prisonnier d’État dans la même geôle, a déclaré que le comte Bolza en le conduisant au Spielberg, lui révéla que ce duc de Normandie, lors de son arrestation, était porteur de papiers qui justifiaient son origine royale[1] ; 2° que le Dauphin, une fois en prison, en se déclarant parent de l’empereur d’Autriche,

  1. Cf. les Mémoires d’Andryane, t. I, p. 104, que je cite dans Louis XVII vengé, p. 94.