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Page:Stenay - Portraiture d’une famille prussienne, 1888.djvu/55

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J’ai mentionné, dans la Victime royale, que « si Richemont était Claude Perrin, on n’aurait pas manqué de le lui dire et prouver à son procès de 1834. » Or, il faut se rappeler que ce procès avait été suscité par un guet-apens de la police secrète du château des Tuileries, attendu que Louis-Philippe chancelait alors sur son trône et savait, dès le mois de février 1833, que le fils de Louis XVI avait choisi pour avocat Me Leroy, de Paris, et Me de Béthéder, avoué, afin de saisir régulièrement les tribunaux de sa demande en reconnaissance d’état civil. Le roi-bourgeois fit donc lancer ses émissaires dans une odieuse intrigue contre M. de Richemont. Ils provoquèrent le Prince par une quarantaine de lettres et lui extorquèrent cinq mille francs. Et comme il eut l’imprudence de répondre à ces lettres en maltraitant Louis-Philippe et sa famille, le parquet en fut informé, et le Dauphin fut arrêté le 29 août 1833, puis écroué à Sainte-Pélagie, comme prévenu de complot contre la vie du roi. On reculait devant un procès. Le directeur de la prison fut chargé, durant le mois d’octobre suivant, d’offrir à M. de Richemont la main d’une des filles de Louis-Philippe, la princesse Clémentine[1], avec une pension

  1. Aujourd’hui duchesse de Saxe-Cobourg-Gotha.