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Page:Stenay - Portraiture d’une famille prussienne, 1888.djvu/54

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dont on ne pouvait calculer les conséquences, avait ajouté à la dépêche un ordre secret pour le Directeur des prisons, Bolza, lui prescrivant, pour le cas où les réponses seraient exactes et ne laisseraient aucun doute sur la qualité du prisonnier, de le conduire aux frontières de la Suisse en lui remettant une certaine somme d’argent et de répondre au messager de l’empereur que l’homme s’était évadé.

« Les réponses aux questions de l’interrogatoire furent précises et ne laissèrent aucun doute, en sorte que le fonctionnaire Bolza, dont l’existence était entre les mains de Metternich, se conforma à ses ordres secrets et fit conduire le prisonnier à la frontière par la route du Saint-Gothard. Mes amis ont appris qu’en traversant le Saint-Gothard, le duc de Normandie avait failli être victime d’une tentative d’assassinat[1]. »

Et maintenant, savantissime maître Touchatout, reconnaîtrez-vous que tout cela « est encore insuffisant » pour prouver l’exactitude des faits que j’ai rapportés succinctement ?


{{T3|Comble d’impudence|

  1. Il reçut, sur la cuisse droite, un coup de poignard qui forma une grande cicatrice, laquelle fut constatée sur le cadavre du prince, le lendemain de son décès, par le docteur Guyot, de Villefranche (Rhône). – Voir une note spéciale dans mon Naündorff démasqué par lui-même et ses amis, chap. I, paragr. X, où sont mentionnées les cicatrices trouvées sur le corps du baron de Richemont, après sa mort.