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Page:Stenay - Portraiture d’une famille prussienne, 1888.djvu/59

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Au printemps de l’année suivante, Wedembach revint à la charge en s’adressant à M. Morin de Guérivière père, chez lequel demeurait alors M. de Richemont, quai Valmy, 45[1]. « Mon maître, dit-il en parlant de Louis-Philippe, a des propositions sérieuses à faire à M. le baron ; je désirerais le voir et l’entretenir de ses affaires de famille. » Le Dauphin ne fit rien répondre. Mais Wedembach vint de temps en temps revoir M. Morin et finit par lui adresser plusieurs billets ainsi conçus :

« 1er mai 1842. ─ Ayant une communication à vous faire, je vous prie de venir me trouver avec M. le baron, lundi 2 mai, à midi, sur la place du Carrousel, devant l’arc de triomphe. »

« 15 mai 1842. ─ Votre silence m’inquiète beaucoup ; donnez-moi, je vous prie, promptement, des nouvelles de l’état de santé de M. le baron. »

« 26 mai 1842. ─ Votre petite lettre m’a satisfait ; je vous attends place du Carrousel, comme la dernière fois, samedi 28, à midi précis ; je serais charmé d’y trouver M. le baron. »

M. Morin de Guérivière alla toujours seul au rendez-vous. Après chaque entretien avec lui, Wedembach entrait aux Tuileries. Il allait, sans aucun doute, rendre compte de sa mission à ses chefs. M. de Richemont voulut y mettre une fin en faisant savoir à cet émissaire qu’il le recevrait le 14 juin.

Fidèle au rendez-vous, Wedembach dit au Prince :

  1. Mémoires d’un contemporain. Paris, 1846.