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Page:Stenay - Portraiture d’une famille prussienne, 1888.djvu/66

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le faire, que le jeune Lorrain qui s’était dit ou cru petit-fils de Richemont, s’était trompé : je puis en faire la preuve par sa généalogie. N’ayant accepté les récits de cette affaire que sous les plus expresses réserves, ce n’est pas moi qui suis mystifié, bien que M. l’abbé Touchatout, sans crainte de faire une entorse à la vérité, prétende que j’« avoue avoir été mystifié. » C’est plutôt lui qui l’est. On en jugera par les lignes suivantes qu’il m’a écrites à la date du 29 octobre 1884 :

« J’ai lu avec intérêt et curiosité votre brochurette sur Belley. Voulez-vous me permettre une question ? Le mariage morganatique de Richemont a-t-il été valide devant l’Église ? Si oui, il est valable au point de vue de l’élection de 987, au point de vue dynastique, et je m’étonne que les catholiques partisans de Richemont n’opposent pas son petit-fils aux enfants de Naundorff. »

J’ai répondu à M. l’abbé Touchatout que j’ignorais si ce mariage était valide devant l’Église ; que je ne voulais pas m’occuper davantage de cette affaire, et que les amis du jeune Lorrain, s’ils n’étaient armés de toutes les preuves voulues, feraient bien de faire le mort. Est-ce clair ? Est-ce là le langage d’un homme mystifié ?

Quant à l’humilité que mon agresseur s’étonne de trouver en moi, – s’il y en a, Dieu le sait : cela me suffit. Je n’ai pas besoin des éloges d’un adversaire qui m’a prouvé que l’amour-propre ou l’orgueil est vivace en lui, puisqu’après lui avoir