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Page:Stenay - Portraiture d’une famille prussienne, 1888.djvu/8

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notre duc de Normandie. Aussi je me fais un plaisir de le faire voir à tous nos incrédules. On en est frappé[1]. »

Or, si le duc de Bordeaux ressemblait à vingt-deux ans à la gravure de Naündorff faite vers 1836, c’est sans doute que le dessinateur de ce dernier s’était inspiré de la tête du fils du duc de Berry, d’après un de ses portraits d’avant l’âge de seize ans, car il n’y a jamais eu de ressemblance entre Monseigneur le duc de Bordeaux et l’horloger de Crossen.

Vraiment, l’on dit bien vrai, que toujours les flatteurs
Sont plus crus mille fois que les bons serviteurs.

(Scarron.)

Passons au portrait de la femme de Naündorff : une Prussienne de Havelberg, née Jeanne-Frédérique Einert, fille d’un fabricant de pipes.

  1. Voir la Légitimité du 25 octobre 1885, p. 677. – M. Thomas dit dans son Naündorff, p. 140, qu’étant allé voir, en 1835, le soi-disant Louis XVII, il ne lui trouva point cette ressemblance avec les princes de la Maison de Bourbon dont on lui avait parlé. De son côté, M. Amédée Nicolas, avocat à Marseille, écrivait sous la date du 2 novembre 1882, qu’il avait vu et connu Naündorff, lui avait parlé, mais que celui-ci n’avait rien de ressemblant avec les Bourbons.