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Page:Stenay - Portraiture d’une famille prussienne, 1888.djvu/7

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dix et douze ans de moins que leur âge réel ? En voici un récent exemple assez connu. M. Joseph Zi, l’interprète chinois, qui, en 1885, a suivi en France la dépouille mortelle de l’amiral Courbet, avait « trente-sept ans, mais il avait l’air d’en avoir vingt-cinq tout au plus », rapporte un rédacteur du Constitutionnel, cité par l’Univers s.-q. du 5 septembre 1885, p. 3, col. 2.

Du reste, sans sortir de la famille Naündorff, nous savons, par le Figaro du 18 mars 1884, que l’un de ses rédacteurs, M. Jehan Valter, après avoir causé une heure avec la fille aînée de Naündorff, (Mme Laprade, dite princesse Amélie), ne lui donna que « quarante-cinq ans environ, » soit vingt ans de moins que le veut la vérité. C’était être trop galant homme !

Madame Marie-Anne Forest, dame d’honneur de la reine de Saxe et ardente croyante à Naündorff, ainsi qu’à sa Doctrine céleste[1], écrivait à l’abbé Appert, ancien curé de Saint-Arnoult à Dourdan (Seine-et-Oise), le 9 décembre 1842 : « ... Hier, le duc de Bordeaux est arrivé ici (à Dresde) pour faire visite à la famille royale. Je l’ai vu au théâtre. Il est devenu bien fort. Sa tête est très belle et agréable. Il ressemble beaucoup à la gravure de

  1. Livre hérétique composé par Naündorff et ses anges de Satan ; – condamné en vertu de la deuxième règle du Concile de Trente et, dans ses éditeurs, par la Cour d’assises de Lyon, le 28 décembre 1839, pour outrage à la religion catholique.