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Page:Stenay - Portraiture d’une famille prussienne, 1888.djvu/81

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est un journal historique, indépendant, qui ne craint pas de relever ses inexactitudes[1]. » Bast ! un tel langage n’est qu’une tartuferie consciente ou inconsciente, une vantardise, une mystification pour éblouir les lecteurs de la Légitimité !

L’amour-propre de ses rédacteurs les oblige habituellement à ne pas se déjuger. – Molière l’a dit :

Non :... On est aisément dupé par ce qu’on aime,
Et l’amour-propre engage à se tromper soi-même.

« L’amour-propre, ajoute le baron de Gérando, est le plus mauvais des conseillers ; il se tend des pièges à lui-même et se prépare de continuelles humiliations. »

L’amour-propre ! s’écrie le singe du piquant La Fontaine

Amour-propre ; car... c’est le père,
C’est l’auteur de tous les défauts
Que l’on remarque... !aux animaux.

Monsieur Touchatout et ses collaborateurs compléteront facilement ce dernier vers, s’il leur plaît : ils connaissent sans doute la fable intitulée Le Lion, le Singe et les deux Ânes.

En vous répondant, ô savantasse contradicteur, vous voyez que j’ai voulu mettre non seulement les points sur les i, mais encore à profit cet aphorisme de votre

  1. La Légitimité des 14 et 21 septembre 1884, p. 593 et 612.