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Page:Stenay - Portraiture d’une famille prussienne, 1888.djvu/82

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illustre compatriote, « resté un demi-siècle le marteau des impies, » comme l’a écrit le cardinal Lavigerie : « Nul mensonge ne doit être dit impunément, et nulle vérité n’est défendue inutilement. »

Quand on est chrétien, homme d’honneur, de conscience, on comprend que Fénelon ait tenu à laisser à la postérité cette parole aussi profonde que juste : « Quiconque est capable de mentir est indigne d’être compté au nombre des hommes. » Hélas ! il faut le reconnaître, les rédacteurs de la Légitimité ne l’admettent guères en pratique cette grande maxime. Ils préfèrent entasser mensonges sur mensonges et se payer de mots comme ceux-ci : « Nous avons répondu victorieusement à toutes les objections de nos adversaires ; ... nous ne redoutons pas la lumière[1]. » C’est pourquoi ils ont montré au grand jour de l’histoire qu’ils n’ont pas osé accepter une discussion loyale dans leur journal, ainsi que je la leur proposais en 1884 : ils ont trouvé sage de fuir le combat... Quel courage ! quelle confiance en leur cause ! Ces honnêtes journalistes crurent se tirer d’embarras en me disant : Publiez en volume votre travail et nous le réfuterons. – Vraiment, ils sont aussi poltrons que présomptueux ! Pouvaient-ils croire que je me mettrais en frais, comme on dit vulgairement, pour leurs beaux yeux ? Qu’ils me permettent ici de leur

  1. La Légitimité du 21 novembre 1886, p. 721.