faute dans ce qui s’était passé, parce que la veille de Noël seulement il était arrivé de Venise, où il s’était arrêté plusieurs jours pour les affaires du prince.
On lui demanda quel nombre de gens avait avec lui le prince ; il répondit : <<Vingt ou trente personnes.>>
On lui demanda leurs noms, il répondit qu’il y en avait huit ou dix qui, étant personnes de qualité, mangeaient, ainsi que lui, à la table du prince, et que de ceux-là il savait les noms, mais que des autres, gens de vie vagabonde et arrivés depuis peu auprès du prince, il n’avait aucune particulière connaissance.
Il nomma treize personnes, y compris le frère de Liveroto.
Peu après, l’artillerie, placée sur les murailles de la ville, commença à jouer. Les soldats se placèrent dans les maisons contiguës à celles du prince pour empêcher la fuite de ses gens. Ledit prince, qui avait couru les mêmes périls que les deux dont nous avons raconté la mort, dit à ceux qui l’entouraient de se soutenir jusqu’à ce qu’ils vissent un écrit de sa main accompagné d’un certain signe ; après quoi il se rendit à cet Anselme Suardo, déjà nommé ci-dessus. Et parce qu’on ne put le conduire en carrosse, ainsiqu’il était prescrit, à cause de la grande foule de peuple et des barricades faites dans les rues, il fut résolu qu’il irait à pied.
Il marcha au milieu des gens de Marcel Accoramboni ; il avait à ses côtés les seigneurs condottieri, le lieutenant Suardo, d’autres capitaines et gentilshommes de la ville, tous très bien fournis d’armes. Venait ensuite une bonne