par jour ; ils sont d’une probité parfaite et remettent fidèlement à la personne qui les fait travailler les pierres gravées, les as romains et autres médailles que l’on trouve, en assez grande quantité, dans cette antique patrie de la civilisation, maintenant inculte et presque déserte. Ces ouvriers d’Aquila reconnaissent au premier coup de bêche la terre qui n’a pas été ouverte depuis huit ou dix siècles. Il paraît que vers l’an 800 ou 1000, les tombeaux de Corneto ont été visités par deux genres de curieux : les uns cherchaient des métaux et laissaient les vases, ou quelquefois les brisaient de colère, apparemment ; d’autres avaient pour but la recherche des vases.
Mais je m’aperçois qu’il est temps de décrire les tombeaux où l’on trouve les vases peints et les vases noirs. Un tombeau étrusque est une petite chambre de douze à quinze pieds de long, sur huit ou dix de large, haute de huit pieds et revêtue ordinairement de peintures à fresque, fort bien conservées et fort brillantes au moment où l’on ouvre le tombeau. Ces tombeaux, tous également recouverts de quelques pieds de terre, sont pour la plupart creusés dans le nenfro, pierre tendre du pays.
Dans des niches creusées ou construites tout autour du tombeau, comme les étagères d’une armoire, sont déposés les corps, dans des caisses basses de nenfro. Quelquefois, au lieu de squelettes, on ne trouve que des débris d’os bridés. Il parait que le tombeau terminé, on comblait le trou où il avait été construit ; du moins aujour-