d’hui, rien absolument n’indique à l’extérieur l’existence d’un tombeau. En général, trois ou quatre pieds de terre recouvrent la partie supérieure, et pour parvenir à la très petite porte, il faut descendre à douze et même quinze pieds au-dessous du niveau général du plateau élevé où se trouve la nécropole de Tarquinies.
Je me hâte d’ajouter qu’il y a des tombeaux, peut-être d’une autre époque, qui sont annoncés par un monticule en terre de quinze à vingt pieds d’élévation. On trouve dans les pentes très adoucies de la suite de collines désertes qui avoisinent la cote, de Montalto à Cervetri, des cassures de rocher de quinze à vingt pieds de haut. On a souvent creusé des tombeaux dans ces rochers, en général fort tendres ; mais je ne les crois pas de la même époque ou peut-être du même peuple que les tombeaux de Corneto, qui consistent dans une petite cave recouverte de trois pieds de terre. Je pars de cette idée : — les Romains cherchaient à montrer leurs tombeaux, les Étrusques à les cacher. Un tombeau, chez les Romains, était une affaire de gloire mondaine ; chez les Étrusques, c’était peut-être l’accomplissement d’un rite prescrit par une religion sombre et jalouse de son empire. Sans ajouter foi à toutes les imaginations dénuées de preuves du célèbre Niebuhr, il reste suffisamment prouvé que vers le temps de la fondation de Rome, l’Étrurie était gouvernée par des prêtres fort jaloux de la petite partie d’autorité qu’ils ne pouvaient se dispenser de laisser aux chefs civils de la nation (les lucumons). Les prêtres étrusques, par exem-