neille, de Racine, du Tasse, etc., tu ne pourras plus t'en détacher, et, si tu veux m'écouter, tu les sentiras très bien dans six mois d'ici ; engage Caroline à lire Cinna, Andromaque, le Cid et Iphigénie. Voici des vers italiens de Vittorio Alfieri, un des plus grands poètes du xvnie siècle ; ils me font beaucoup de plaisir, ils ne t'en feront pas moins lorsque tu en auras fait la traduction interlinéaire ; ce sont des vers schielti ; tu peux voir dans ta grammaire ce mot.
Ces vers sont tirés du troisième acte de 77-moléon ; notre grand-papa pourra te dire quel fut ce héros ; dans Alfieri, il répond à son frère Timophane, qui veut se faire roi de Co-rinthe et qui vient de vanter la monarchie :
Voilà quels sont les rois ; je désirerais que tu apprisses ces vingt-quatre vers par cœur ; cela te graverait dans la tête beaucoup de mots italions, et, ce qui vaut mieux, de grandes vérités. Dans Cinna, tu as le tableau des affreuses proscriptions de Rome ; voilà le caractère du roi. Nous parcourrons ainsi les peintures faites par les grands poètes des choses les plus remarquables.
Adieu, ma bonne Pauline ; j'espère pou-
1. Beyle avait e6pié ici vingt-quatre ver» a'AIflerî que les premiers éditeurs de la Correspondance n'ont pas reproduits