Page:Stendhal - Correspondance, I.djvu/192

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Jean-Jacques, qui doit l'être dans tous, qui est très ridicule ; je m'enflamme, et je forme le projet de faire Le faux méiro* mane1, comédie en 5 actes. Depuis lors plus j'y pense, plus je trouve ce sujet ex­cellent. C'est un homme riche, de 40 ans à Paris, du grand monde, qui affecte un goût extrême pour tous les arts et qui réel­lement ne sent rien, ou mal, ce qui sera peut-être encore plus comique. Naturellement il aime mieux une pointe qu'un sentiment.

Ge sujet me ravit. Depuis lors je ne fais plus qu'y penser. J'ai interrompu les i hfommesj ; mon cœur était fatigué, d'ailleurs je veux revoir le plan de près et le rendre plus comique. Faire qu'on y rie ferme de Mr Gh[amouc]y rival de Charte c'est-à-dire de moi-même, de Mr Del-mare et de Mme Ghf amoucjy qui ressemble à une vieille femme de ta connaissance avec un excellent ton cependant (cache bien ma lettre).

Sur toute cette lettre, je te recommande le plus profond secret. En homme, il n'y a à Grfenoble] que ton suffrage et celui de Gros que je désire. En femme, il yen aurait plusieurs, surtout celui de Mme Champ. Mais les femmes sont trop bavardes,

l. A rapprocher <2e cette lettre le fragment sur le Faux Mêtromane qui se trouve daw les pensées, édition du Divan, tome I, pp. 247-249.