Page:Stendhal - Correspondance, I.djvu/194

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Le faux mêlromane me donne • 1° l'occasion de tomber sur les critiques sans sentiments qui s'avisent de juger les grands hommes et que je déteste tant, La Harpe, Geoffroy, Petitot, etc., etc., car cette race ne finit pas. Tu sens que c'est l'espèce que je ridiculise, je ne nomme personne.

2° les hommes les plus civilisés de France qui forment le corps de mes juges, la bonne compagnie en un mot est composée  :

1. de vrais artistes, Guérin, David, N. Lemercier, Picard, Gollin, etc., etc., Lancelin, Parny, etc., etc.

2. de gens d'assez d'esprit, jaloux de tout mérite et encor plus des grands écrivains qui blessent leur amour-propre tels que mon oncle, etc., etc., etc. Ceux-ci forment l'immense majorité, et ne se las­seront pas d'applaudir une pièce qui satis­fera leur passion unique, la jalousie.

61. — A

A SA SŒUR PAULINE

Prairial an XII. [Juin 1804.]

^Tous jugeons les autres semblables à y nous-mêmes : rien de plus faux si " c'est une personne à sentiment qui parle. Une jeune fille passionnée