Page:Stendhal - Correspondance, I.djvu/349

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ou dans une chaise à écouter un sermon, on se remet à lire Hermione ou Phèdre dans sa mémoire, et à sentir les choses profondément horribles de ces notes ; c'est une trouvaille.

Je ne renonce point au projet de te faire banquière. Riante te prêtera peut-être Tracy ; je te l'aurais envoyé à la ré­ception de ta lettre ; mais je n'avais pas les moyens, comme dit le bon Plana. Je te le porterai, ainsi que Say (Economie politique) ; nous travaillerons toujours ensemble, nous serons peut-être après séparés pour deux ans. Où logez-vous ? Quelle chambre aurai-je 1 ? Que dit mon père de moi ? Réponds-moi en détail à toutes ces questions, courrier par courrier. Médite profondément Saint-Simon ; où le prends-tu, friponne ? Je dirai à Bigil-lion de te donner Shakspeare, si je trouve cela de bonne politique en y pensant-Songe que la grâce est la couleur du rôle d'une jeune fille et que, sans faiblesse, point de grâce : le sublime est l'opposé de la grâce. Je te porterai Gil Blas. Adieu ;

1. Chérubin Beyle et ses filles alMent quitter la maison de fimille de Iï rue des> Vieux-Jésuites pour la maison neuve située à l'angle de la place Grenette et de la rue de Bonne. Nous savons d'après une lettre de Pauline à son frère, du 21-24 septembre 1805, et une autre du 27 janvier X808, de Chérutin Beyle à son fite que cette installation n'eut lieu qu'environ le 16 septembre 1805.