Page:Stendhal - Correspondance, I.djvu/350

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

aime-moi comme je t'aime, c'est-à-dire beaucoup, et peins-moi cela dans huit

Ï>ages. Midi sonne, bon Dieu ! Apprends e joli rôle de Cléopâtre dans Bodogune ; je te le recommande.

38. — A

A SA SŒUR PAULINE

9 Floréal an XIII. [Lundi, 29 Avril 1805.]

Je suis bien peiné, ma bonne amie, du ton de tristesse et de brièveté qui règne dans la lettre qui m'a apporté les cent écus. Tu désires un genre de vie qui n'est pas sans ennuis. Le bonheur vient de nous-mêmes ; la posi­tion n'y fait presque rien. J'ai bien des choses à te dire là-dessus, actuellement que je suis assuré de ce caractère coura­geux et de cette âme sublime que je ne faisais qu'espérer il y a un an. Tu verras ma vie ; nous chercherons ensemble des moyens de bonheur ; je crois qu'en nous corrigeant de quelques défauts et en nous procurant une fortune indépendante, nous 1p trouverons. Je serai bientôt à tes pieds, peut-être